Female myths punctured
by Cathy Campbell
“What once appeared to be dramatic biological differences in physiological function between the sexes may, in fact, be more related to cultural and social restrictions placed on the female as she attains puberty, i.e., a sedentary lifestyle.”
This comment by physiologist Jack Wilmore in The Canadian Journal of Applied Sport Sciences, June 1979, also serves to sum up the focus of the International Congress on Women in Sport held in Rome in July.
Many of the past differences — both physiological and psychological— between male and female athletes are either being eliminated or greatly reduced as more women train intensively and excel in disciplines from weightlifting to marathoning to mountain climbing. Physician Elizabeth Ferris, Olympic bronze medallist on the springboard in 1960 and opening speaker at the Rome conference, believes that it is attitude that has been, and still is, a primary contributing factor in preventing women from achieving their maximum sporting performances.
During the conference, various myths about the female athlete were shot down and attention was drawn to several male-female differences that could have performance and training implications. Some areas of interest to the female athlete and her coach are:
IRON
Most studies have revealed that while overt iron deficiency anemia occurs very rarely, female athletes with normal haemoglobin values usually had decreased serum iron levels. Iron deficiency goes hand in hand with poor performance, particularly in the endurance events.
RECOMMENDATION: Female athletes in intensive training should have their serum iron levels observed by a doctor.
Female athletes and their coaches should also watch out for symptoms which may indicate iron deficiency and thus require medical attention: early fatigue, poor response to training, general sluggishness, loss of appetite and weight, dizziness, and sensitivity to cold.
FAT PERCENTAGES
Our society’s overt appreciation of the buxom female figure has not had a positive effect on the female athlete. Generally, female athletes are too fat. Fat is not conducive to good performance, especially in endurance events.
RECOMMENDATION: Female athletes and their coaches should look objectively at fat percentages. The use of skin calipers can at least give rough approximations of percentages.
A reasonable percentage to aim for is ten to 15 per cent body fat in endurance events such as marathoning or strength-to-body-weight ratio events such as gymnastics. Many elite female athletes have reported fat percentages of less than ten per cent body fat. Recommended minimum percentages surprisingly cannot be found.
ENVIRONMENTAL STRESS
Female athletes face the same hazards as males when their sport exposes them to environmental stress. Since well-trained athletes respond to exercise quite differently from sedentary individuals, much of what has been accepted as a sex difference in response to exercise under environmental stress actually reflects differences between active men and inactive women.
The renowned physiologist Dr. Barbara Drinkwater, whose specialty is environmental stress, told the conference that female athletes are not limited by physiological or anatomical sex differences in their ability to acclimatize to unusual environments, nor in their capacity to exercise for extended periods under extreme conditions.
The conference did not support the notion that women should be excluded from certain sporting events on the grounds that they are unable to handle the demands of extreme environments. Further corroboration of this viewpoint, at least in the area of long distance running, is contained in a recent statement by the American College of Sport Medicine as reported in Medicine and Science in Sport 1979:
“It is the opinion of the American College of Sport Medicine that females should not be denied the opportunity to compete in long distance running. There exists no conclusive scientific or medical evidence that long distance running is contraindicated for the healthy, trained female athlete. The American College of Sport Medicine recommends that females be allowed to compete at the National and International levels in the same distances in which their male counterparts compete.”
It is unfortunate for female athletes that in the forseeable future they will not be allowed to take part in distance events comparable to those in which men compete in such major international meets as the Olympic Games, the Pan American Games, and the Commonwealth Games. This only reinforces Elizabeth Ferris’ contention that there is a need for “a change in attitude.” Only this change will allow women to reach their potential in their chosen events.
Quoi de neuf
“Un changement d’attitude”
par Cathy Campbell
“Ce qu’on a d’abord pris pour de nettes différences biologiques au niveau des fonctions physiologiques chez les deux sexes peut, en fait, être davantage attribué à des restrictions sociales et culturelles dont est victime la femme qui atteint la puberté, c’est-àdire, une vie sédentaire. ”
Ce commentaire du physiologiste Jack Wilmore, que l’on retrouve dans le numéro de juin 1979 de The Canadian Journal of Applied Sport Sciences, résume également le thème du Congrès international sur la femme et le sport qui s’est tenu à Rome en juillet dernier.
Un grand nombre des caractéristiques physiologiques et psychologiques qui différencient les athlètes masculins et féminins sont soit éliminées, soit amoindries, à mesure qu’un nombre plus important de femmes s’entraînent intensément et excellent dans des disciplines allant de l’haltérophilie au marathon, jusqu’à l’alpinisme. La physicienne Elizabeth Ferris, médaillée de bronze au saut au tremplin lors des Jeux olympiques de 1960, a soutenu lors de l’allocution d’ouverture à la conférence de Rome qu’une telle attitude a contribué, et contribue encore considérablement à empêcher les femmes de réaliser leurs performances maximales dans le domaine du sport.
Au cours de cette conférence, on a aboli divers mythes concernant l’athlète féminin et on a attiré l’attention sur plusieurs caractéristiques inhérentes aux hommes et aux femmes, qui peuvent influer sur la performance et l’entraînement. Voici quelques-uns des points qui intéresseront l’athlète féminin et son entraîneur:
FER
La plupart des études ont révélé que chez les athlètes féminins possédant un taux normal d’hémoglobine, le taux de fer de sérum décroît généralement, bien que les anémies déclarées, dues à une carence en fer se produisent très rarement. La carence en fer va de pair avec une piètre performance, surtout dans les épreuves d’endurance.
RECOMMANDATION: Le taux de fer de sérum des athlètes féminins qui font de l’entraînement intensif doit être contrôlé par un médecin.
Les athlètes féminins et leurs entraîneurs doivent également porter attention aux symptômes qui traduisent une carence en fer et qui nécessitent une surveillance médicale: épuisement rapide, réaction lente à l’entraînement, apathie générale, perte d’appétit et de poids, vertige et sensibilité au froid.
POURGENTAGE DE MATIERES GRASSES
La préférence marquée de notre société pour les femmes rondelettes n’a pas favorisé les athlètes féminins. En général, ces dernières sont trop fortes. L’excès de graisse va à l’encontre d’une bonne performance, surtout au niveau des épreuves d’endurance.
RECOMMANDATION: Les athlètes féminins et leurs entraîneurs doivent contrôler objectivement le pourcentage de matières grasses. L’utilisation d’adipomètres peut au moins donner une idée approximative des pourcentages.
Le pourcentage raisonnable qu’il faut viser se situe entre 10 et 15 pour cent de matières grasses dans les épreuves d’endurance tel que le marathon ou dans les épreuves où la force est équivalente au poids du corps, telle que la gymnastique. Chez un grand nombre d’athlètes-élite féminins, on a découvert des pourcentages de matières grasses inférieurs à dix pour cent. Il est surprenant de constater que l’on n’arrive pas à déterminer les pourcentages minima recommandés.
Les athlètes féminins courent les même dangers que les hommes lorsque leur discipline les place dans des situations stressantes. Étant donné que les athlètes bien entraînés réagissent à l’entraînement assez différemment des sédentaires, une grande partie des caractéristiques reconnues qui différencient les deux sexes vis-à-vis l’entraînement en situation de stress reflète vraisemblablement les différences existant entre l’homme actif et la femme inactive.
La physiologiste bien connue, Dr. Barbara Drinkwater, spécialiste du stress, a déclaré aux délégués que les athlètes féminins ne sont pas limitées par les différences physiologiques ou anatomiques existant entre les sexes au niveau de leur capacité à s’adapter aux situations inhabituelles ou à s’entraîner longtemps dans des conditions exceptionnelles.
Les délégués n’ont pas appuyé l’idée que les femmes doivent être exclues de certaines disciplines en raison de leur incapacité à répondre aux exigences des situations rigoureuses. Dans le document intitulé Mediciné and Science in Sport 1979, l’American College of Sport Medicine corrobore cette idée, du moins en ce qui concerne la course de fond:
“Selon l’American College of Sport Medicine, on ne devrait pas interdire aux femmes de participer à des compétitions de course de fond. Du point de vue scientifique ou médical, il n’existe aucune preuve que la course de fond soit contre-indiquée pour l’athlète féminin bien entraînée et en santé. L’American College of Sport Medicine recommande que l’on autorise les athlètes féminins à participer, aux niveaux national et international, aux mêmes épreuves de distance que leurs collègues masculins.”
Il est malheureux que, dans un avenir prévisible, les athlètes féminins n’aient pas le droit de participer à des épreuves de distance équivalentes à celles auxquelles prennent part les hommes lors de compétitions internationales importantes tels que les Jeux olympiques, les Jeux panaméricains et les Jeux du Commonwealth. Ceci confirme l’allégation d’Elizabeth Ferris, qui prône un “changement d’attitude”. Seul ce changement permettra aux femmes de réaliser leur plein potentiel dans les épreuves de leur choix.