the body physic

THE PHYSICIAN AND SPORT MEDICINE

by Michael Banks

Physicians have been treating athletic injuries since the days of Hippocrates and Herodotus in ancient Greece. The evolution of sport medicine into a subspeciality is a 20th century phenomenon, however, and its growth has been concentrated in Europe. Barely heard of in Canada until the 1960s, the growth and development of this branch of medicine has been extremely rapid and its practicioners are full of enthusiasm.

This is hardly surprising.

Canadians have turned to various recreational pursuits to occupy their increased leisure time and amateur sports have flourished. For better or worse, there has been more emphasis on competition and we have national and international class athletes sitting at the top of a pyramid the base of which is comprised of huge numbers of keen amateur sportsmen. At the same time, the volume of injuries and non-traumatic (but equally problematical) illnesses sustained by athletes has mushroomed and Canadian physicians have responded to the challenge of treating them.

Who are these “jock docs”?

Few physicians in Canada could earn a living solely by treating athletes. For most, it is a special interest or “hobby.” Orthopedic surgeons have been in the vanguard of sport practicioners and treat the serious musculoskeletal trauma and chronic muscle tendon-bone problems that plague many competitors. More recently, family physicians have brought their holistic approach to medicine to the gymnasium, attempting to treat not only the particular injury, but the rest of the patient as well. Other specialists are also active, both in treating problems relating to their disciplines and other areas as well; for example, it is not unusual to see an anesthesist examining a knee at the rink or a radiologist treating athletes’ foot.

These medical practicioners are characterized by their genuine interest in athletes, their willingness to see them promptly and to treat them with vigour and empathy. This is a new kind of physician seeing a new kind of patient — one who is basically in superb physical condition but who is greatly handicapped by injury, who is under intense pressure from peers and coach to perform to the limit, and whose urgent needs are often interpreted as unjust demands.

The functions of the sport physician are diverse and embrace all aspects of the prevention and treatment of injuries to athletes. The physician provides pre-season — and sometimes pre-competition — assessments of the patient. For most sports, and at all competitive levels, these examinations should be mandatory and the coach should insist upon them. On the basis of the examination, advice is offered regarding training, treatment of deficiencies, medication, and so on.

The basic treatment for injuries and episodic illnesses is sometimes different for athletes than for other patients.

Gone — but not forgotten — are the days when the doctor’s advice was to cease playing the sport if it caused problems. Now it is common to analyse the mechanism of injury, suggest measures to correct the cause or compensate for it, prescribe for the pain or weakness, and supervise rehabilitation and re-entry into competition. The decision to return to play is made by the doctor, often in concert with other therapists and the coaches.

Some physicians may be prepared to offer advice on the use of protective equipment, doping control, use of steroids and other drugs, and the effects of heat and altitude, to name a few areas of interest. Recognition and therapy for psychological problems must be emphasized as well.

In smaller towns, the “doc” is often the sole resource person for the ailing sportsperson. In the larger centres, one can usually find the ideal situation: physician, athletic and physical therapist, physical educator, coach and basic scientist, all working together, sometimes within a sophisticated sport medicine clinic, to service the athlete as an individual or as part of the team.

The Canadian Academy of Sport Medicine (CASM) is a national group of physicians. It not only fosters improvement in treating athletes, but has a major interest in research and the education of its professionals and their patients. As a member provider association of the Sport Medicine Council of Canada (Champion, June 1979), CASM nominates physicians to serve, whether at an international sporting event or at a local sandlot competition. National and provincial sport governing bodies may contact the SMCC for further information. Write to CASM, 25 McArthur Ave., 10th floor, Tower C, Ottawa K1L 6R3.

Dr. Michael Banks practises family medicine in Halifax. He is president of the Canadian Academy of Sport Medicine and a member of the Sport Medicine Council of Canada.

un corps sain

LE MEDECIN ET LA MEDECINE SPORTIVE

par Michael Banks

Les médecins ont traité des blessures à caractère sportif depuis les jours d’Hippocrate et de la Grèce antique. L’évolution de la médecine sportive en tant que sous-spécialité est un phénomène du XXe siècle mais son développement s’est surtout concentré en Europe. A peine connues au Canada jusqu’au cours des années ’60, la croissance et le développement de cette branche de la médecine ont progressé de façon fulgurante, enthousiasmant ses praticiens.

Ce qui n’est pas du tout surprenant.

Les Canadiens ont adopté diverses activités récréatives afin d’occuper leurs temps libres plus nombreux et les sports amateurs ont prospéré. Pour le meilleur ou pour le pire, on accorde plus d’importance à la compétition, et nous retrouvons des athlètes de calibre national et international installés au sommet d’une pyramide dont la base est composée d’un nombre impressionnant de sportifs amateurs enthousiastes. Par la même occasion, le volume de blessures et de maladies non-traumatiques (mais toutes aussi problématiques) subies par les athlètes a augmenté et les médecins canadiens ont répondu au défi de leur traitement.

Qui sont ces “jock docs”?

Peu de médecins au Canada pourraient gagner leur vie en se consacrant exclusivement au traitement des athlètes. Pour la plupart, il s’agit d’un intérêt spécial ou d’un “passe-temps”. Les chirurgiens orthopédiques ont été à l’avant-garde des praticiens sportifs et traitent les traumatismes musculo-squelettiques sérieux et les problèmes muscle-tendon-os chroniques qui sont le fléau de nombreux compétiteurs. Plus récemment, les médecins de famille ont introduit leur concept de guérisseur médical dans les gymnases, tentant de traiter non seulement la blessure même, mais aussi le reste du patient. D’autres spécialistes sont également actifs, traitant les problèmes se rapportant à leur spécialité aussi bien que les autres. Par exemple, il n’est plus inusité de voir un anesthésiste examiner un genou le long de la patinoire ou un radiologue traitant le pied d’athlète.

Ces praticiens médicaux se caractérisent par leur intérêt sincère pour les athlètes, leur empressement à les examiner sans délais et à les traiter avec énergie et de façon positive. Ceci représente un nouveau genre de médecin examinant une nouvelle sorte de patient: un patient qui démontre une condition physique de base excellente mais qui est sérieusement handicapé par une blessure, qui subit des pressions intenses de la part de ses pairs et de son entraîneur, exigeant qu’il produise une performance maximale, et dont les besoins urgents sont souvent interprétés comme des demandes injustes.

Le rôle du médecin sportif est varié et embrasse tous les aspects de la prévention et du traitement des blessures aux athlètes. Le médecin offre une évaluation pré-saisonnière et parfois pré-compétition de son patient. Pour la plupart des sports, et à tous les niveaux de compétition, ces examens devraient être obligatoires et l’entraîneur devrait insister qu’ils aient lieu. Selon les résultats de l’examen, il offre des conseils concernant l’entraînement, le traitement des points faibles, les médicaments et autres.

Le traitement de base des blessures et maladies épisodiques diffère parfois pour un athlète ou pour un patient régulier.

Finie, mais non oubliée, l’époque où un médecin recommandait de cesser la pratique du sport si elle causait des problèmes. Maintenant, il est normal d’analyser le mécanisme de la blessure, suggérer des mesures correctives ou compensatoires, prescrire pour la douleur ou les faiblesses, et surveiller la réhabilitation et le retour à la compétition. C’est le médecin qui prend la décision du retour au jeu, souvent en accord avec l’entraîneur et les autres thérapeutes.

Quelques médecins peuvent être prêts à offrir des conseils sur l’utilisation de l’équipement protecteur, le contrôle des drogues, l’utilisation des stéroïdes et autres drogues, et les effets de la chaleur et de l’altitude, pour ne nommer que quelques-uns des domaines d’intérêt. L’on doit également insister sur l’acceptation, et le traitement thérapeutique des problèmes d’ordre psychologique.

Dans les villes moins populeuses, le “doc” représente souvent la seule personne ressource pour le sportif qui souffre. Dans les grands centres, on trouve normalement la situation idéale: médecin, thérapeutes sportifs et physiques, éducateur physique, entraîneur et scientiste, travaillant tous ensemble, parfois à l’intérieur d’une Clinique de Médecine Sportive sophistiquée, et se consacrant au service de l’athlète à titre individuel ou comme membre d’une équipe.

L’Académie Canadienne de la Médecine Sportive est un groupe national de médecins. Non seulement encouragent-ils l’amélioration du traitement des athlètes, mais ils s’intéressent sérieusement à la recherche et à l’éducation de leurs professionnels et de leurs patients. A titre de membre-pourvoyeur de l’association du Conseil Canadien de la Médecine Sportive (Champion, juin 1979) l’ACMS nomme des médecins qui offrent leurs services que ce soit à une compétition sportive internationale ou à une épreuve locale. Les associations sportives nationales ou provinciales peuvent communiquer avec le Conseil de la Médecine Sportive pour obtenir de plus amples renseignements. Ecrire à CASM/ACSM, 25 McArthur, 10e étage. Tour C, Ottawa K1L 6R3.

Le docteur Michael Banks pratique la médecine générale à Halifax et est président de l’Académie Canadienne de la Médecine Sportive et est membre du Conseil Canadien de la Médecine Sportive.