the body physic

by E.W. Banister

Undoubtedly, amateur sport in Canada has flourished in the years since 1960-61, when the Fitness and Amateur Sport Branch (FASB) of the Department of National Health and Welfare was established. Canada’s improvement in international competition may be traced to the relative coherence, made possible by the FASB, in the organization and administration of sport. The formation of the Coaching Association, the appointment of executive directors, technical directors and national coaches in many sports, and the Game Plan scheme are eloquent testimony to this.

Another positive result has been that FASB education grants have helped to establish a core of sports scientists in this country. Unhappily, though, we cannot say that the performance of our elite athletes has widely benefited because of contributions to date by sports scientists.

Obviously, some findings from the laboratory have percolated through into practice. There has, however, been little routine collaboration between coach and scientist; the scientific method has had little immediate impact on the course of training.

Diminishing returns in administration

Understandably, far less support has initially been given to the idea of established, useful scientific inquiry into athletic performance than has been given to the idea of establishing central administrative coherence for the national sport governing bodies. In the future, however, we may expect diminishing returns from increasing administrative competence as far as our national athletic performance is concerned.

We will have to rely more on better preparation and care of our athletes in training and in competition. And better preparation inevitably means better scientific understanding of human performance and an increased sophistication of training, an interrelationship that calls for more direct and ongoing contact between coaches and athletes and the scientific community.

We have to be chagrined when the United States, without any previous organization similar to our own FASB, suddenly appears light-years ahead on the scientific services-to-athletes front. The USA has established not one, but two national training centres with well equipped sports science and research laboratories. One is in Squaw Valley, California, the other in Colorado Springs.

These facilities, the responsibility of the U.S. Olympic Sports Medicine Council, exemplify the real principle of scientific service to sports performance. Its laboratories, by being located within extensive training facilities, enable staff scientists to measure athletes’ performances objectively and conveniently and to give immediate advice based on their findings, on technical counsel from coaches, and on feedback from the athletes themselves. At the same time, scientists are able to respond routinely to questions of diet, training, fatigue, and other physiological problems, and these answers are probably even more helpful than the test results themselves.

The contribution of repeated measurements taken on a daily basis, with a minimum of fuss and inconvenience to the athlete, to the establishment of a reliable physical and psychological profile is undeniable. It places the credibility of measurements taken on isolated occasions — the ad hoc situation as it currently exists in Canada— in considerable doubt. The usefulness of sporadic measurement to assess the effectiveness of any particular training regime, or to indicate the manner in which training should be modified, must also be questioned.

Staff scientists needed

The U.S. model also recognizes that ideal routine service will never be provided to the athlete by scientists whose principal affiliations are with universities or private laboratories. Such service can only be provided by staff dedicated to data collection, data analysis, information dissemination, and short-term problem solving. These staff scientists, as competent in routine matters as academic scientists, are the vital, direct, scientific link to both coach and athlete.

This is not to say, however, that the work of staff scientists should not be supplemented by more specific, complex, long-term research carried out in academic or private laboratories. Neither is it to say that the very best outside scientists should not be recruited to work on particular problems in areas of their particular scientific expertise.

Such ventures require cooperation on the part of many individuals and agencies. They require a breadth of vision on the part of their instigators and clear identification of the salient scientific and administrative tasks needing resolution in the years ahead. The Sport Medicine Council of Canada is committed to supervising proposals for the establishment of facilities and the provision of personnel for training and evaluation centres in Canada similar to those in the United States. Proposals for any other type of scientific effort to hone the competitive edge will continue to have little relevance for existing athletic practice or to hold out any hope of improving it.

Dr. E.W. Banister is vice president of the Sport Medicine Council of Canada.

un corps sain

par E.W. Banister

Sans aucun doute, le sport amateur au Canada a prospéré depuis 1960-61, date de la création de la Direction Générale de la Santé et du Sport Amateur (FASB) du Ministère de la Santé et du Bien-Etre. L’on peut créditer l’amélioration du Canada en compétition internationale à la logique relative rendue possible par la FASB dans les domaines de l’organisation et de l’administration sportive. La création de l’Association des Entraîneurs, la nomination de directeurs exécutifs, de directeurs techniques et d’entraîneurs nationaux dans plusiers sports, de même que le projet de Plan des Jeux sont des témoins éloquents de ce progrès.

Un autre résultat positif provient des subsides de la FASB qui ont aidé à établir un noyau de scientistes spécialisés en sports à travers le pays. Malheureusement, l’on ne peut affirmer que la performance de nos athlètes d’élite ait largement bénéficié jusqu’à présent de la contribution de ces hommes de science.

Collaboration très limitée

Il est évident que certaines des conclusions atteintes dans les laboratoires se sont infiltrées dans la pratique. Toutefois, on doit reconnaître que la collaboration entre les entraîneurs et les recherchistes a été très limitée; l’approche scientifique a eu très peu d’impact immédiat sur les méthodes d’entraînement.

L’on peut comprendre que le soutien initial ait été dirigé vers le principe d’une cohérence administrative centralisée pour les associations sportives nationales au détriment du concept de la création et de l’utilité de la recherche scientifique des performances sportives. Mais l’avenir devrait révéler des bénéfices décroissants provenant d’une compétence administrative croissante en ce qui concerne notre performance sportive nationale.

Nous devrons nous fier de plus en plus à une meilleure préparation de nos athlètes à l’entraînement et en compétition. Par meilleure préparation, l’on entend évidemment une meilleure compréhension scientifique de la performance humaine et une sophistication accrue de l’entraînement, une inter-relation plus directe et un contact continu entre les entraîneurs et athlètes et la communauté scientifique.

Il est triste de constater que les Etats-Unis, sans l’apport d’une organisation du genre de la FASB, se pointe soudainement avec des années d’avance sur le plan des services scientifiques aux athlètes. Les Etats-Unis ont créé non seulement un mais deux centres nationaux d’entraînement, équipés de laboratoires de recherche et de science sportives. L’un est situé à Squaw Valley, en Californie, l’autre à Colorado Springs. Ces installations, promulguées par le Conseil Olympique de la Médecine Sportive des Etats-Unis, sont l’exemple parfait du vrai principe du service que peut rendre la science aux performances sportives. Les laboratoires, situés à proximité d’installations d’entraînement intensif, permettent au personnel de scientistes de mesurer la performance des athlètes de façon objective et pratique, de leur donner immédiatement des conseils basés sur leurs observations, sur l’avis technique des entraîneurs, et sur les commentaires des athlètes eux-mêmes. Simultanément, les scientistes peuvent répondre sur place à des questions routinières concernant le régime alimentaire, l’entraînement, la fatigue et autres problèmes d’ordre physiologiques. Ces réponses sont probablement encore plus bénéfiques que les résultats des tests eux-mêmes.

Un profil valable

L’apport de mesures prises quotidiennement, de façon répétée, avec un minimum d’inconvénients pour l’athlète, et contribuant à l’établissement d’un profil physique et psychologique valable, ne saurait être négligé. Cette approche permet de douter sérieusement de la crédibilité des tests pris à l’occasion, cette situation ad hoc telle qu’elle existe présentement au Canada. L’on doit aussi questionner sérieusement l’utilité de tests sporadiques dans l’évaluation de l’efficatité de quelque régime d’entraînement que ce soit, ou dans la recommandation de toute modification à ces régimes d’entraînement.

L’expérience américaine reconnaît également que ce service routinier idéal ne pourra jamais être fourni aux athlètes par des recherchistes affiliés principalement à des laboratoires universitaires ou privés. Un tel service ne saurait provenir que d’un personnel commis à l’accumulation de données, à l’analyse des données, à la dispersion de l’information obtenue, et à la solution de problèmes à court-terme. Ces scientistes, tout aussi qualifiés dans les domaines routiniers que les recherchistes académiques, sont le lien vital, direct, scientifique avec l’entraîneur et l’athlète.

Ce qui ne signifie pas, toutefois, que le travail des recherchistes des centres d’entraînement ne devrait pas être complémenté par une recherche plus spécifique, complexe et à long-terme, par les laboratoires universitaires ou privés. Ce qui n’empêche pas non plus que les meilleurs recherchistes de l’extérieur ne devraient pas être recrutés afin de s’attaquer à des problèmes bien précis relevant de leur domaine particulier d’expertise.

Des entreprises de ce genre requièrent la collaboration de nombreux individus et agences. Elles exigent une ouverture d’esprit de la part de leurs instigateurs et une conscience claire des tâches administratives et scientifiques pertinentes à être résolues dans les années à venir. Le Conseil de la Médecine Sportive du Canada s’est engagé à coordonner les propositions concernant la création d’installations du genre et à fournir le personnel nécessaire. Toute proposition différant d’un tel projet dans le but d’améliorer l’avantage en compétition ne saurait avoir un impact valable au niveau de la performance sportive sous sa forme actuelle, ou même de l’espoir de l’améliorer.

Le docteur E.W. Banister est vice-président du Conseil de la Médecine Sportive du Canada.