Sidelines

Leading Canadian athletes comment on a variety of sporting topics.

ZEN AND THE ART OF INTERNATIONAL SKEET

National skeet team member Don Kwasnycia, 29, of Toronto, talks about those magic days when everything — including day pigeons — falls into place:

It’s a feeling about myself. I’m at peace with myself. I’m sure you’ve heard about the conscious self and the subconscious self. When I get those two guys working together as one unit, in cooperation, that’s when I feel strong and happy about my game. Unfortunately, it doesn’t happen often; but it does happen. When you’ve touched it, it’s like operating on a higher level.

There are times when I walk out onto a field and I feel that there is no one in this world who can do what I can do. I feel so good that even if I make an error, I know that it is one of the few I’m going to make that day. I just overcome it and continue on.

They say that everyone has butterflies. Someone once told me that it’s the champion who can make them fly in formation.

THE SINGULAR APPEAL OF MULTI-EVENTS

For 23-year old track and field star Jill Ross-Giffen of London, Ontario, variety has always been the spice of this sporting life. Ross-Giffen welcomes the recent switch in women’s track and field from the traditional five-event pentathlon to the seven-event heptathlon, but she would also like the opportunity to tackle even more disciplines:

I don’t think there’s any reason why women can’t do eight or nine events. I think the day should have been already. The only event they really don’t want us doing is the pole vault, but I think we can do all the others. We’re quite capable, I think we’ve shown that.

The appeal of the heptathlon is that there are all kinds of different events. You don’t have to train at one single event every day. You have a variety; you throw shot, throw javelin, do high jump, hurdles — you don’t get bored.

I’ve always been very active in sport. I was the youngest of four children and my father was a very sport-minded person. The whole family grew up with sports. I played a lot of basketball, volleyball and other team sports in high school and the decision finally came down to team sport vs. individual sport. For me, an individual sport was more rewarding, so I chose track and field. It’s more satisfying because it’s not you and nine other players or five other players; you have all the success and all the failure. It’s only you who does it. That’s what I like about it; you can’t blame anyone else.

And the people in multi-events are just super. They’re so friendly. It’s not like you’re out there and run one race and everyone goes their separate ways. You’re out there together all day long and everyone helps each other, not just those from your own country, but from other countries, too.

I’ve heard so many people say that multi-event people are special people and I really enjoy them. The situation is very relaxed. Everyone just likes to see good performances. Daley Thompson (Great Britain’s 1980 Olympic champion) is a perfect example. He goes out and makes great performances all the time, but he’s also cheering the other competitors on. He really enjoys himself and that’s what it’s all about — having a good time.

Doug Weir, David McDonald

En Vrac

Les meilleurs athlètes canadiens offrent leurs commentaires sur divers sujets sportifs.

LE ZEN ET L’ART DU SKEET INTERNATIONAL

Don Kwasnycia, 29 ans, de Toronto, membre de l’équipe nationale de skeet, parle des temps magiques où tout (y compris les pigeons d’argile) va comme à faut:

C’est une sensation que j’ai à propos de moi-même. Je suis en paix avec moi-même. Je suis sûr que vous avez entendu parler du moi conscient et du moi inconscient. Lorsque ces deux types se mettent à travailler ensemble comme un seul, en étroite collaboration, je me sens fort et heureux de pratiquer mon sport. Malheureusement, c’est rarement le cas; mais cela arrive. Lorsque vous y parvenez, c’est comme si vous vous trouviez à un niveau supérieur.

Il y a des fois où j’arrive au champ de tir en me disant que personne sur cette terre ne saurait faire aussi bien que moi. Je me sens tellement bien que même si je fais une erreur, je sais que c’est une des rares que je commettrai ce jour là. Je dépasse l’erreur et je continue.

Nous avons tous des fourmis dans les jambes. Or, quelqu’un m’a dit un jour que le champion est celui qui sait les faire marcher au pas.

L’ATTRAIT PARTICULIER DES ÉPREUVES MULTIPLES

Pour la championne d’athlétisme Jill Ross-Giffen, 23 ans, de London (Ontario), la variété a toujours été le piment de sa vie sportive. Ross-Giffen, se félicite du récent changement dans les épreuves d’athlétisme féminin, faisant passer le pentathlon (cinq épreuves) au heptathlon (sept épreuves), bien qu’elle aimerait avoir l’occasion de pratiquer encore plus de disciplines:

Je ne vois pas la raison pour laquelle les femmes ne peuvent pas concourir dans huit ou neuf épreuves. Cela devrait déjà être possible. L’unique épreuve à laquelle on ne veut vraiment pas nous laisser participer est le saut à la perche, mais je pense que nous pouvons réussir dans toutes les autres. Nous en sommes très capables et je pense que nous l’avons montré.

L’attrait du heptathlon est que l’on y trouve toutes sortes d’épreuves différentes. Il n’est pas nécessaire de s’entraîner chaque jour en vue d’une seule épreuve. Il y a de la variété; vous lancez des poids, des javelots, vous sautez en hauteur, vous sautez des haies — en un mot, vous ne vous lassez pas.

J’ai toujours été très active en sport. Je suis la cadette de quatre enfants et mon père a toujours été intéressé par les sports. La famille toute entière a grandi dans une atmosphère sportive. J’ai beaucoup joué au basketball, au volleyball et à d’autres sports d’équipe à l’école et, finalement, la décision a été de choisir entre les sports d’équipe ou les sports individuels. Pour moi, le sport individuel m’a semblé plus intéressant, et j’ai choisi l’athlétisme. C’est une activité satisfaisante car vous n’êtes pas là avec neuf ou cinq autres joueurs: vous assumez toute la victoire, ou tout l’échec. C’est vous qui faites tout. C’est cela que j’aime dans ce sport; vous ne pouvez blâmer personne d’autre.

De plus, les adeptes des épreuves multiples sont vraiment sympathiques. Ils sont très amicaux. Ce n’est pas comme si vous arriviez pour faire votre course et partir de votre côté. Vous êtes là avec les autres toute la journée et tout le monde s’entraide, qu’il s’agisse de vos compatriotes ou des autres.

J’ai entendu tellement de gens dire que les athlètes des épreuves multiples sont des gens à part, et je les aime vraiment. La situation est très détendue. Chacun a du plaisir à voir de bonnes performances. Daley Thompson (champion olympique 1980, de Grande-Bretagne) en est un exemple parfait. Il vient et réussit des performances excellentes à chaque fois, mais il encourage aussi les autres participants. Il a vraiment du plaisir et c’est cela qui importe: passer un bon moment.

Doug Weir, David McDonald