Bridging the Gap

Diuretic use rejected

by Paul Patterson

Diuretic: a chemical agent which, when ingested, promotes the excretion of water and electrolytes by the kidneys through the urine.

The use of diuretics is becoming increasingly common in sports where an athlete faces a weigh-in before competition. These sports include weightlifting, judo, wrestling, and boxing. By taking a diuretic, the athlete can largely avoid frantic, pre-weigh-in exercise. The result is a dramatic upsurge in the use of diuretics.

Traditionally, pre-weigh-in exercise involves jogging or rope skipping with a plastic garbage bag next to the skin. The excessive sweating which results from insulating the skin in this way causes significant loss of fluid. It also results in an insufficient quantity of blood being supplied to the skin and hence to the air. This prevents the body from effectively using its cooling system.

Two incidents which illustrate the undesirable effects of diuretic use have occurred in professional boxing. Both Muhammad Ali and Roberto Duran lost recent matches and both have said that the pre-fight use of diuretics for the purpose of weight loss was the primary culprit. To be realistic, it is difficult to establish exactly how much their use of diuretics contributed to the fight losses. However, it is reasonable to say that the taking of diuretics by these fighters was ill-advised at best and was probably a prime reason for their performing at less than optimal levels. One of Ali’s physicians apparently felt strongly enough that he resigned over the question.

On the surface, diuretic drugs do seem to have the potential to eliminate many of the over-heating effects of the traditional forms of rapid weight loss, since weight is lost passively through chemical means rather than by active physical means. In addition, the valuable stores of muscle glycogen (energy stored within the muscle), which is the most readily available energy source, are left relatively undisturbed and intact.

However, the negative effects outweigh the positive and are as follows:

Blood Circulation

  • decreased capacity of the blood to carry oxygen.
  • increased concentration within the blood of both carbon dioxide and lactic acid.

Reduced Blood Volume

  • reduced blood volume results in less blood being pumped per heart beat so that less blood is available for temperature control.

The situation is further compounded for male athletes who are not as prone to the fluctuations in fluid levels as females are. Many females experience edema (puffy or swollen ankles, fingers, abdomen) related to menstruation. This condition may require temporary diuretic use. On the other hand, males, and especially trained male athletes, rarely have any excess fluid to lose.

The chemical thiazide, which is present in most diuretics, has been linked with impotence in males. As well, frequent use of diuretics can lead to chronic (long term) edema. The potential onset of a retention problem is not surprising. In any situation where a natural body function is manipulated by artificial or chemical means, the natural function will shut down while the chemical is being used, to the point where continued usage may result in impairment.

It is therefore strongly recommended that males should not, under any circumstance short of a medically diagnosed condition, take diuretics at all.

All coaches and physicians should carefully examine the question of making any diuretic drugs available to healthy athletes. They, and the athletes as well, should be fully aware of the effects of the drug, including its potential for having a negative effect on performance.

The ultimate question is whether or not the short term benefits of chemically-induced weight loss are worth the price in terms of known and unknown negative side effects.

Paul Patterson is a technical consultant with the Coaching Association of Canada.

Quoi de neuf

Le danger des diurétiques

par Paul Patterson

Diurétique: une substance chimique qui, après ingestion, active l’excrétion d’eau et d’électrolytes des reins, par l’urine.

L’usage des diurétiques est de plus en plus accepté dans les sports où l’athlète doit se soumettre à une pesée avant la compétition. Ces sports comprennent l’haltérophilie, le judo, la lutte et la boxe. En prenant un diurétique, l’athlète peut éviter en grande partie les exercices frénétiques avant-pesée. On remarque donc une augmentation importante de l’usage des diurétiques.

Traditionnellement, les exercices avant la pesée consistent en jogging ou saut à la corde, un sac de plastique porté directement sur la peau. La transpiration excessive provoquée par ce genre d’isolation de la peau résulte en une perte importante de liquide. Mais elle cause également une insuffisance dans la quantité de sang circulant au niveau de la peau, et par le fait même, influence la température de l’air. Le corps ne peut donc utiliser efficacement son système de refroidissement.

On peut tirer de la boxe professionnelle deux exemples d’incidents qui illustrent les effets iipdésirables des diurétiques. Muhammad Ali et Roberto Duran ont tous deux perdu leurs matches récemment, et tous deux ont porté le blâme sur l’utilisation de diurétiques avant un combat, afin de perdre du poids. Mais de façon réaliste, il est difficile d’établir dans quelle mesure l’usage de diurétiques a pu contribuer à leur défaite. Il serait toutefois raisonnable d’affirmer qu’au mieux, l’ingestion de diurétiques était contreindiquée pour ces combattants, et qu’elle fut probablement une des principales raisons de leur performance moins qu’optimale. L’un des médecins d’Ali aurait même démissionné pour montrer à quel point il y était opposé.

Au premier abord, les diurétiques semblent avoir la propriété d’éliminer plusieurs des effets d’hyperthermie que l’on retrouve dans les formes traditionnelles de perte rapide de poids, puisque le poids est perdu de façon passive par méthode chimique plutôt qu’activement par des moyens physiques. De plus, les diurétiques laissent intactes les importantes réserves de glycogène musculaire (énergie emmagasinée dans le muscle), la source d’énergie la plus immédiatement disponible.

Toutefois, voici certains des effets négatifs, qui semblent peser plus lourd que les effets favorables:

Circulation sanguine

  • réduction de la fonction de transport de l’oxygéne
  • concentration accrue de bioxyde de carbone et d’acide lactique.

Réduction du volume sanguin

  • un volume de sang réduit se traduit par moins de sang pompé à chaque battement de coeur, c.-à-d. moins de sang disponible pour le contrôle de la température.

La situation se complique encore pour les athlètes masculins, moins sujets à des fluctuations de liquides que ne le sont les femmes. De nombreuses femmes souffrent d’oedème (chevilles, doigts et abdomen gonflés ou enflés) au moment de la menstruation. Cette condition peut exiger le recours temporaire aux diurétiques.

D’autre part, les hommes, surtout les athlètes entraînés, ont rarement un excès de liquide à perdre.

On a lié la substance chimique thiazide, que l’on retrouve dans la plupart des diurétiques, à l’impuissance masculine. De plus, l’usage fréquent des diurétiques peut produire des problèmes chroniques (à long terme) d’oedème. Les signes d’un problème éventuel de rétention d’eau ne devrait surprendre personne. Dans toute situation où une fonction naturelle est manipulée par des moyens artificiels ou chimiques, la fonction naturelle cesse temporairement son rôle pendant l’usage du produit chimique, et l’usage continu peut même causer la détérioration de cette fonction.

On recommande donc fortement aux hommes de ne jamais prendre de diurétiques, sauf s’il s’agit de problèmes médicalement diagnostiqués.

Tous les entraîneurs et médecins devraient étudier sérieusement la question avant d’autoriser diurétiques aux athlètes en santé. Et, tout comme les athlètes, ils devraient connaître à fond les effets de ces drogues, y compris l’éventualité de conséquences négatives sur les performances.

La question de base, est d’évaluer si les avantages à court terme d’une perte de poids par des moyens chimiques justifient les effets secondaires négatifs connus et inconnus.

Paul Patterson est conseiller technique à l’Association Canadienne des Entraîneurs.